Comment choisir un radiateur ? Le guide d’achat

Chauffage central ou radiateurs indépendants, en rénovation ou en construction, choisir ses radiateurs est intimement lié avec votre choix de production de chaleur. Les directives de réduction de la consommation d’énergie orientent les nouvelles installations vers des chaudières à très hautes performances, des pompes à chaleur et il convient d’adapter les émetteurs de chaleur pour optimiser le rendement.

Comment bien choisir ses radiateurs muraux ?

Bien loin des « grille-pains » d’il y a quelques décennies, les radiateurs électriques sont actuellement des solutions intéressantes pour les petites surfaces bien isolées. De modèles modernes et performants allient performances, maîtrise de la consommation d’énergie et design.

Les radiateurs électriques : fonctionnement individuel

En rénovation, ils ont l’avantage de s’intégrer facilement quand un chauffage central n’est pas envisageable ou en complément de ce dernier si toutes les pièces ne sont pas reliées au réseau. Par exemple lorsque vous aménagez des combles pour agrandir la surface de votre habitation. Lors de la construction, vous pouvez les relier à une installation domotique pour un pilotage centralisé et personnalisé.
Il existe différentes sortes de radiateurs électriques :

1. Les radiateurs à fluide caloporteur : un liquide (eau additionnée d’antigel ou huile) est chauffé par une résistance électrique puis circule dans l’appareil. La chaleur émise est homogène, constante, et ressentie rapidement, sans pour autant assécher l’air ambiant. En fonte, céramique, acier ou aluminium, ils ont une bonne inertie, la chaleur est durable et bien répartie dans la pièce. La fourchette de prix est très vaste mais nous vous recommandons de choisir à minima un modèle programmable (à partir de 250€) ; le design, les options de domotique et les performances énergétiques peuvent porter le prix jusqu’à 1000€ par appareil.
2. Les radiateurs rayonnants : plébiscités dans les petites pièces qui ne nécessitent pas un chauffage permanent (comme une salle de bain) les panneaux rayonnants diffusent de la chaleur via une plaque en carbone ou en alliage métallique chauffée par des résistances électriques. La plaque procure rapidement une sensation de chaleur homogène. Vous trouverez des nombreux modèles design et personnalisable. En effet leur superficie étant importante, les fabricants font en sorte qu’ils s’intègrent élégamment dans votre intérieur. Des options supplémentaires peuvent vous permettre de le transformer en sèche-serviette pour la salle de bain. Leur surface importante les rend très intéressants pour des pièces hautes sous plafond. Selon sa puissance, prévoyez un budget allant de 100€ à 400€ par élément.
3. Les convecteurs électriques : leur fonctionnement est simple, efficace sur le moment mais peu confortable et onéreux dans le temps. L’air qui entre par la partie basse est chauffé grâce à une résistance électrique et ressort en partie haute. Malheureusement l’air n’est pas chauffé de manière constante et durable. Le mouvement de l’air crée une sensation d’inconfort et de sécheresse, ainsi que des mouvements de poussières. Leur coût très modique ne dépasse pas les 200€.
4. Les radiateurs électriques à inertie : à inertie fluide (huile végétale ou minérale) ou sèche (pierre volcanique, pierre ollaire ou céramique). Le matériau accumulateur fluide ou sec est chauffé par une résistance thermique durant les heures « creuses » les moins onéreuses et restitue la chaleur par la suite, plusieurs heures durant. La chaleur est douce et confortable. Il peut être couplé avec un système de ventilateur pour accélérer la diffusion de l’air chaud, en revanche, le ressenti sera moins agréable (bruit, mouvements de poussière et d’air qui assèche la pièce). Nous vous recommandons d’opter pour des radiateurs en céramique, qui proposent un rendement de presque 100% pour un investissement de 200€ à 1500€. Le poids du radiateur sera un indicateur de qualité : il est induit par la masse du matériau réfractaire. L’achat d’un produit à prix anormalement bas et attractif peut se révéler décevant sur le long terme : les économies d’énergie ne seront pas au rendez-vous.
5. Les radiateurs à infra-rouge : à ondes courtes, ce sont principalement des chauffages d’appoint fixes ou mobiles, à la portée limitée. On les retrouvait souvent dans les salles de bains, mais leur usage n’a plus court. Ils sont cependant encore plébiscités par les professionnels pour réchauffer une terrasse à l’inter-saison, ou les quais de gare. En revanche, les radiateurs infra-rouges à ondes longues sont assez intéressants et se rapprochent dans leur fonctionnement des radiateurs rayonnants. Design et performants ils procurent une chaleur confortable et rapide. Comptez entre 200€ et 1000€ par radiateur.

Quels radiateurs pour un chauffage central ?

Radiateurs basse température : leur fonctionnement se fait grâce à la circulation d’une eau chauffée à seulement 50°C par une chaudière centrale (les modèles traditionnels nécessitaient une eau entre 70° et 90°). Le confort est équivalent à un radiateur à eau classique car leur surface de contact avec l’air est plus importante. Ils sont composés d’acier, de fonte ou d’aluminium. La fonte est le matériau qui proposera la meilleure inertie pour une restitution homogène et plus durable de la chaleur, en revanche son poids et son prix peuvent être des freins à l’acquisition. Ce sont toutefois les modèles les plus durables. L’aluminium sera un bon compromis, en prenant garde de choisir des modèles de bonne qualité. Leur faible besoin en énergie vous permet de générer des économies de l’ordre de 30% sur votre facture énergétique. Le rendement attendu sera atteint également grâce à une isolation adaptée et performante.
Ils peuvent être associés aussi bien à une chaudière basse température, ou à condensation qu’à une pompe à chaleur basse température (souvent de type eau-eau), et pourquoi pas à des panneaux solaires. La température de l’eau est pilotée par la chaudière, toutefois vous pouvez régler la température de chaque radiateur selon vos besoins et vos envies, ou pourquoi pas coupler avec un système de domotique.
Radiateurs à haute température : ces modèles traditionnels sont alimentés par une eau chauffée entre 70° et 90°, et ne sont compatibles qu’avec des chaudières classiques à haute température. Depuis 2015 leur installation est strictement encadrée et ne peut être proposée que dans certains rares cas en logement collectif. Nous ne nous attarderons pas sur ces modèles qui sont très gourmands en énergie et n’ont plus court.

Focus sur : les plinthes chauffantes

A mi-chemin entre radiateur et plancher chauffant, les plinthes chauffantes se déclinent en deux catégories : électriques ou hydrauliques. Elles s’adaptent parfaitement bien aux petits espaces et diminuent la sensation de murs froids que l’on peut parfois avoir. Les plinthes chauffantes électrique fonctionnent sur le principe de convection et de brassage de l’air, alors que les plinthes hydrauliques fonctionnent par rayonnement. La chaleur est captée par les murs et retransmise à la pièce. Il est nécessaire que les murs soient bien isolés afin que la chaleur ne soit pas évacuée à l’extérieur !

Quels sont les avantages du chauffage au sol ?

Le plancher chauffant est une solution idéale pour gagner de la place et vous procurer un maximum de confort, en revanche elle est difficile à mettre en œuvre en rénovation. Il existe deux catégories de plancher chauffant : électrique ou hydraulique.

Les planchers chauffants hydrauliques

D’un point de vue pratique, des tuyaux sont noyés dans la chape, séparés de la dalle en béton avec un isolant. Ces tuyaux peuvent être concentriques ou en zig-zag et parcourir toutes les pièces de votre maison. Les tuyaux sont traversés par de l’eau ou un fluide caloporteur. Couplé à une chaudière à haute performance ou une pompe à chaleur, vous obtiendrez une chaleur douce et constante, à faible coût. En effet, le fluide dans les tuyaux est chauffé à environ 40°, pour un ressenti au sol de 28° maximum. La chaleur est diffusée en permanence, de manière homogène, sans mouvement d’air gênant ou de sensation de sécheresse. L’avantage également est l’encombrement inexistant de ce système : comptez quelques centimètres de moins en hauteur sous plafond, c’est tout ! Certains planchers chauffants sont également réversibles et en été, la circulation d’un fluide froid permettra de faire baisser de quelques degrés l’atmosphère ! Un confort écologique et économique non négligeable ! Pour qu’un plancher chauffant soit réversible, le mode de production de chaleur doit également être conçu pour.
Cependant il faut avoir en tête les quelques inconvénients des planchers chauffants : ces quelques centimètres de rehaussement du sol peuvent être un casse-tête en rénovation car tout est à revoir (pas de porte, cheminée…) et le revêtement de sol. Tous les carrelages et de nombreux parquets sont compatibles avec un plancher chauffant, il faudra être plus vigilant avec les sols en moquette ou en PVC. C’est pour cela que nous préconisons ce système pour les constructions.
L’investissement sera d’environ 100€ par mètre carré, qui seront rentabilisés en quelques années, d’autant plus rapidement si vous couplez ce type de chauffage avec une chaudière peu gourmande en énergie (chaudière à condensation ou basse température, chaudière à pellets) ou avec une pompe à chaleur. Une bonne isolation de votre habitation vous permettra également de maximiser vos économies en évitant les déperditions de chaleur. En termes d’entretien, un chauffagiste professionnel procédera à sa révision régulière et à la vidange du fluide pour un fonctionnement optimal durable.

Les planchers chauffants électriques

Moins onéreux à l’installation qu’un plancher chauffant hydraulique, il se révèle plus gourmand en énergie sur le long terme. De plus les résistances électriques sont difficilement réparables et ce système n’est pas réversible. Pour nous, cette solution n’est pas à retenir pour des travaux de rénovation, ni en construction.

Comment fonctionne le chauffage au plafond ?

Assez peu développé à l’heure actuelle en France bien que disponible depuis une trentaine d’années, le chauffage au plafond a connu un fort développement dans les pays scandinaves.
Il fonctionne plus ou moins dans le même principe qu’un plancher chauffant : par rayonnement ou hydraulique. Il a l’avantage de dégager une chaleur homogène et de permettre un gain de place non négligeable par rapport aux radiateurs muraux. Sa chaleur diffuse peut imiter le rayonnement solaire. Certains modèles peuvent même rafraîchir le logement.
Les plafonds chauffants sont des lourds travaux de rénovation, qui ne peuvent pas s’adapter à toutes les habitations. En effet, son confort est optimal dans des pièces dont la hauteur sous plafond est supérieure à 2.40 mètres. En-deçà vous risquer des ressentir un sentiment d’inconfort dû à une chaleur trop rapide et trop intense. Les plafonds chauffants donc recommandés pour des pièces de grands volumes, dans des habitations pour lesquelles le plancher chauffant n’est pas possible (souvent à cause du revêtement de sol pas adapté dans des habitations en rénovation) mais aussi pour répondre à un besoin de chauffage rapide et performant. Son installation est plutôt onéreuse, il faut compter jusqu’à 110€ du mètre carré mais les rendements sont très intéressants, d’autant plus si l’isolation est performante. Nous vous recommandons vivement de vous en remettre à un professionnel qualifié pour l’installation qui s’avère délicate.
Il existe deux grandes familles de plafond chauffant :

• Les plafonds rayonnants : constitués d’un film rayonnant et de plâtre fixés sur une armature métallique ou des panneaux rayonnants recouverts d’isolants, également fixés au plafond par une armature métallique. Cette seconde solution supporte également un parement décoratif.
• Les plafonds hydrauliques : ce système réversible permet de chauffer et mais aussi de rafraîchir une pièce ! Il fonctionne couplé à une pompe à chaleur réversible qui fera circuler un fluide caloporteur dans un réseau de tubes en circuit fermé fixé au plafond.